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Le Président du CSC explique les efforts pour la soutenabilité économique de la presse au Niger

Dr Kabir Sani a évoqué ce mercredi 08 septembre 2021 les grands axes de l’appui du Gouvernement et du CSC au renforcement de la presse au Niger.

C’était lors d’un entretien accordé à une équipe de reportage de TV5, dans le cadre de la migration.

Expliquant les caractéristiques de l’environnement médiatique au Niger le président du CSC a mis en exergue la longue expérience du Niger en matière de promotion de la liberté d’expression et, partant, de la libéralisation de l’espace l’audiovisuel, effective depuis 1991, alors qu’elle est plus récente dans plusieurs pays ouest-africains.

Un autre atout du secteur de la presse au Niger est sa régulation par une instance dont les missions et l’indépendance sont garanties par la Constitution, contrairement à d’autres contextes où la mise en place des instances de régulation a été le fait du législateur.

La libéralisation des médias au Niger ont entrainé la création de nombreux journaux et de radios. La ville de Niamey compte aujourd’hui au moins 17 groupes de radiotélévision et le pays compte actuellement plus de 200 radios communautaires.

Cette embellie médiatique présente toutefois des défis, au nombre desquels Dr Kabir Sani a cité notamment l’aspect économique.  « Il nous faut faire en sorte d’avoir des entreprises de presse solides financièrement, professionnelles, que les journalistes puissent vivre décemment de leur métier, et qu’ils soient bien formés. C’est dans cette dynamique qu’a été orienté le fonds d’aide de l’Etat du Niger à la presse » a-t-il souligné.  Cet appui vise d’une part à équiper directement les entreprises de presse à 65% et à financer la formation des journalistes à 35%.

« Un autre dossier cher au CSC, dans le cadre de l’appui aux médias est la question de la publicité, et nous attelons à faire en sorte que les médias comprennent que ces ressources soient un vrai levier de financement qui puisse faire vivre les entreprises de presse » a-t-il expliqué.

Selon le Président du CSC, ces questions font l’objet de travaux participatifs incluant toutes les parties prenantes avec le régulateur, pour des solutions durables de renforcement de la presse au Niger. L’objectif est d’arriver à l’effectivité de la mise en œuvre de la convention collective d’ici décembre 2021.